La naissance de Malartic est intimement liée au développement de l’industrie minière, tributaire de la faille de Cadillac. Dès 1923, des travaux d’exploration montrent des indices de la présence de gisements aurifères dans le canton Fournière. Ceux-ci aboutiront à l’exploitation souterraine de la Canadian Malartic Gold Mines Ltd, à compter de 1935. Les premiers travailleurs, venus de partout en province, du Nord Est ontarien et d’Europe de l’Est, s’installent dans un village privé construit par la minière à proximité de ses infrastructures.
À la même période, d’autres travailleurs nouvellement arrivés, face au refus de l’entreprise de laisser les familles s’établir dans le village privé, se construisent à la hâte sur un territoire appartenant à la Couronne, situé au nord des terrains des minières, dans le canton Malartic. Cet endroit sera connu principalement sous le nom de Roc d’Or, mais aussi par d’autres appellations moins dignes.
Puis, en 1937 débute l’exploitation souterraine de l’East Malartic Mine Ltd, en 1938, celle de la Sladen Malartic (Barnat Mines) et en 1939, celle de la Malartic Gold Fields. Pendant cette même période, les scieries Boisvert et Chartré approvisionneront les minières.
C’est dans ce contexte que deux peuplements s’organisent entraînant des dédoublements de services en éducation, santé, commerces, loisirs par exemple, non sans susciter d’importantes controverses. Par ailleurs, les paroisses anglicane, catholique et protestante de même que la gare et le bureau de poste s’installent près du chantier minier. Il s’ensuit que plusieurs squatters de Roc-d’Or y déménagent aussi à compter de 1938. Enfin, l’agglomération du canton Fournière est définitivement privilégiée et devient la municipalité de Malartic en 1939. La ville compte 2 200 habitants dont 400 sont propriétaires
En 1943, un décret provincial force le déménagement massif du peuplement de Roc d’Or vers la ville de Malartic. Certains bâtiments ne pouvant être déménagés, sont alors démolis.
Dans la même décennie, une nouvelle épreuve frappe la population malarticoise alors que 12 mineurs perdent la vie au cours d’un grave incendie souterrain à la mine East Malartic en avril 1947.
Malgré ces malheurs, les quatre principales mines traitent chacune quelque mille tonnes de minerai par jour. De plus, les deux scieries Chartré et Dubé approvisionnent les mines et les habitants. L’après-guerre contribue à la prospérité.
La Ville entreprend d’importants travaux de pavage des rues. On observe aussi un nouveau bureau de poste, une école primaire additionnelle et une école secondaire catholique, une nouvelle école protestante, une nouvelle église catholique. L’Unité sanitaire du Québec s’installe à demeure. La plupart des clubs sociaux et sportifs ainsi que les organismes paroissiaux, sont fondés pendant cette période. Les principales infrastructures municipales sont mises en place.
L’Hôtel de Ville est inauguré en 1951, il abrite aussi la caserne des pompiers. L’Aréna est complété en 1955. À la fin de la décennie cinquante, Malartic est reconnue comme le troisième centre urbain de la région, la population frôle les 7 000 habitants.
Au début des années soixante, l’hebdo local, Le Courrier de Malartic est créé dans le but de témoigner de la vie malarticoise. Il sera publié jusqu’en 2005.
En 1965, la Canadian Malartic Gold Mines Ltd et la Malartic Gold Fields Ltd cessent l’exploitation souterraine de leurs gisements. Au même moment, le gisement aurifère Camflo Mines est mis en production tandis que Barnat Mines et East Malartic demeurent actives. En outre, à l’initiative d’un groupe de citoyens, les Industries Alarie débutent leurs activités de sciage, donnant un nouvel élan au second créneau économique de Malartic. À partir de 1975, la compagnie Forex en devient propriétaire et en poursuit le développement.
Malartic ayant jusqu’à maintenant organisé l’ensemble de la vie municipale, le moment semble venu de s’occuper des besoins socioculturels que suscite la croissance démographique et économique.
Grâce à l’implication de citoyens, appuyés par le conseil municipal, un hôpital général moderne reçoit son premier bénéficiaire en 1967. Cet établissement sera rapidement transformé en centre psychiatrique régional. De même, une résidence pour personnes autonomes à la retraite, la Villa St-Martin, est inaugurée en 1968. Elle sera éventuellement convertie en centre de soins de longue durée. On retrouve ce même intérêt quand il s’agit de doter la municipalité d’une bibliothèque, d’un musée minier et d’une garderie.
C’est aussi l’époque où des citoyens exigent et obtiennent la construction de la polyvalente Le Tremplin. Puis, l’Office municipal d’habitation construit la première Habitation à loyers modiques à Malartic, le HLM Germain Paquette. Au cours des années 70, la municipalité développe aussi son pôle touristique en construisant la Base de Plein Air Lac-Mourier et le Camping régional de Malartic. La rénovation de l’aréna est réalisée et il porte dorénavant le nom de Centre Michel-Brière en hommage au jeune hockeyeur natif de Malartic trop tôt disparu. Un groupe de citoyens avec le support des compagnies minières, des clubs sociaux et de la municipalité, construisent bénévolement le Club de golf, le Club de curling et un terrain de tennis adjacent.
On assiste à un tournant de la vie économique de Malartic. Les compagnies Barnat et East Malartic mettent un terme à leur exploitation souterraine. Concrètement, les quatre gisements qui ont donné naissance à Malartic sont épuisés. Graduellement, la population de quelque 4 600 habitants déjà à la baisse, continue de décroître, plusieurs établissements commerciaux ferment leurs portes, certains clubs sociaux de même, des mineurs et leurs familles quittent la ville pour aller travailler ailleurs.
Cependant, les retombées indirectes de l’entrée en production des mines Doyon et LaRonde permettent d’entrevoir un avenir plus encourageant. L’industrie forestière vient aussi compenser partiellement la situation grâce à la mise en valeur de l’usine de sciage Forex puis par la suite de celle de Domtar, jusqu’en 2006.
De leur côté, les citoyens et les élus de Malartic n’ont de cesse de chercher des solutions. Une première réfection du Musée minier permet d’accueillir une clientèle élargie. Un premier Festival minier voit le jour. Depuis quelques années, il est remplacé par une Expo minière et forestière à caractère industriel. À cette même période, l’École de musique Jean-Charles Loiselle est fondée. En 1987, on célèbre le 50e anniversaire de la paroisse St-Martin-de-Tours. Un second HLM est inauguré en 1986 et un troisième en 1991. Plus tard, une Maison de la Famille vient répondre aux besoins des jeunes familles malarticoises.
Des travaux de réfection de la rue Royale réalisés au milieu des années quatre-vingt contribuent à la revitalisation du centre-ville. L’emplacement de l’Hôtel de Ville est redessiné, des véhicules liés aux anciennes méthodes d’exploitation minière font maintenant partie de ce nouveau paysage.
Le premier Festival western présenté en 1998 et toujours existant, se veut aussi un fort moment d’animation. Le Festival se déroule maintenant au Stade Osisko.
La fin de l’exploitation souterraine du gisement Camflo vient assombrir le climat de la Ville. Au terme de cette difficile période, la population malarticoise est d’environ 3 700 habitants.
La forte hausse du prix de l’or ramène des prospecteurs à Malartic. À partir de 2005, la compagnie Osisko Exploration Ltée entreprend un vaste programme de forage sur l’ancien site de Canadian Malartic Gold Mines Ltd. À la suite des résultats, les événements se précipitent de telle sorte que depuis 2008, d’importants travaux immobiliers sont entrepris en vue de l’éventuelle exploitation à ciel ouvert du gisement aurifère mis à jour.
Quelque 200 résidences du secteur sud sont ou seront déménagées vers un nouveau secteur plus au nord de la municipalité.
De plus, cinq édifices institutionnels à vocation sociale et éducative seront démolis. Ces établissements seront remplacés, construits dans le secteur en développement, au fur et à mesure du cheminement du projet.
La route est déviée et un deuxième mur végétal est érigé à l’entrée est de la ville. À l’extrémité de celui-ci, la partie supérieure de l’ancien château d’eau d’East Malartic marque l’entrée de la ville. Sa conservation avait été demandée par la Société d’histoire de Malartic (SHM) en 2008, avant la démolition du complexe industriel d’East Malartic.
En même temps, à la demande de la SHM, on dévoile un monument en hommage aux douze mineurs décédés par asphyxie le 24 avril 1947 lors de l’incendie survenu dans le puits 4 d’East Malartic Mines. Il est érigé sur le terrain du MMAT, 64 ans après les faits. C’est une reproduction à l’échelle du chevalement 4 d’East Malartic qui est démoli en novembre 2012.
C’est la deuxième fois en moins de 70 ans que Malartic vit un chambardement d’une telle ampleur, l’ensemble de la population est touché, plusieurs de ses repères historiques sont appelés à disparaître. Pendant la même période, Le P’tit journal de Malartic voit le jour. La nouvelle Bibliothèque municipale ainsi qu’une salle d’exposition adjacentes au Musée minéralogique d’Abitibi-Témiscaminque sont inaugurées. La construction de Place des Argousiers comprenant 55 unités de logements accueille la population vieillissante. L’agrandissement de l’établissement psychiatrique régional à Malartic est mis en chantier.
Devant tous ces changements, la Ville a entrepris de faire une collecte systématique de données photographiques et autres, les répertoriant pour les générations futures. La Ville de Malartic souhaite que l’effervescence que suscite cette seconde ruée vers l’or la conduise favorablement vers son 75e anniversaire en 2014.
Notre ville porte le nom du canton Malartic proclamé en 1916 par la Société de géographie du Québec. Le blason de la ville s’inspire de celui, original, de la famille du comte Anne-Joseph-Hyppolite de Maurès de Malartic, famille descendante de chevaliers et croisés du Moyen-Âge français. Une personnalité soucieuse du bien-être de ses subordonnés, instruit, dévoué, ferme, dit-on.
Selon La Frontière, déjà en 1938, une adaptation du blason de cette illustre famille orne les murs du Canadian Malartic Recreation Hall. La croix rouge sur fond blanc est une croix de saint Georges, haut-gradé de l’armée romaine, converti et martyr chrétien du IVe siècle, patron des chevaliers chrétiens, du Royaume-Uni et de l’Église anglicane, reconnu pour sa détermination, sa bravoure et sa foi. Les éperons à mollette rappellent ainsi la cavalerie. Le blason identifie les différents services municipaux jusqu’en 1984.
La lettre « M », emblème principal de la nouvelle image, démontre toute la fierté de porter l’initiale de sa ville. La typographie manuscrite expressive témoigne de l’aspect humain lié au sentiment d’appartenance de la communauté.
L’ovale, présente la ville comme un point incontournable, un carrefour de l’Abitibi-Est. Entouré d’un halo illustrant le rayonnement et la vitalité de la municipalité, il symbolise l’harmonie. Il exprime bien ses multiples fiertés ; les gens, les familles et tout ce qui les entoure. L’effet de mouvement est annonciateur de l’avenir et de la possibilité de changer les choses !
Le bleu, préférée de toutes les générations, est une couleur sereine et associée à la fraîcheur et au renouveau. Il s’harmonise ainsi aux valeurs d’innovation et de positivisme de la Ville de Malartic.
(Pour obtenir le logo et la charte graphique en format vectoriel, contactez-nous au amartel@ville.malartic.qc.ca)