Semaine nationale du don d'organes et de tissus
QUI PEUT DONNER?
Tout le monde, peu importe l'âge, le sexe, l’origine ethnique ou l'orientation sexuelle. Seule la qualité des organes et des tissus est déterminante. Au moment du don, des évaluations approfondies sont réalisées pour assurer des organes de qualité aux receveurs. L’âge n’est pas en soi un facteur. Au Québec, le donneur d’organes le plus âgé avait 92 ans et le plus jeune avait 48 heures. L’âge moyen des donneurs se situe autour de 52 ans.
LE DON D'ORGANE EN BREF
- Un seul donneur peut sauver 8 vies et aider 20 personnes grâce au don de tissus. Seulement 1,4 % des personnes qui décèdent à l'hôpital sont susceptibles de devenir des donneurs d’organes, soit un maximum de 450 personnes si toutes les conditions sont réunies à chaque fois.
- 92% des Québécois sont favorables au don d’organes.
- 888 personnes attendaient un don d’organes au Québec à la fin 2021.
- Au Québec, ce sont 500 personnes de tout âge en moyenne qui bénéficient d’une transplantation d’organes par année.
- Les organes qui peuvent être transplantés sont : le cœur, les 2 poumons, le foie (qui peut être divisé en 2), les 2 reins, le pancréas, le visage...
- Les tissus peuvent être : des cornées, des valves cardiaques, de la peau, des os, des tendons.
- Transplant Québec est l’organisme qui coordonne le don d’organes pour le Québec
L'IMPORTANCE DU DON
Donner, c'est prolonger la vie. Malgré la situation difficile, la très grande majorité des familles qui ont consenti au don d'organes affirment que ce geste leur a procuré du réconfort. Le don d'organes est un geste de solidarité humaine et sociale. Le don d’organes est un geste d’une grande générosité. Plus de 800 personnes attendent ce don précieux. Pour plusieurs, leur vie en dépend. Le don d'organes peut adoucir le deuil, en permettant à la vie de se poursuivre d'une autre manière... Et c’est peut-être un de nos proches qui est en attente d’un organe.
DON D’ORGANES ET DE TISSUS - MYTHES ET RÉALITÉS
Mythe no 1 : « Je suis trop vieux pour faire un don d’organes. »
FAUX - Toute personne, peu importe son âge, peut être considérée comme un donneur potentiel à son décès. C’est plutôt la qualité des organes qui est déterminante. Au Québec, le donneur d’organes le plus âgé avait 92 ans; il a donné son foie. Une personne de 76 ans a sauvé cinq personnes.
Mythe no 2 : « Si je signifie mon consentement au don d’organes et au don de tissus, les médecins pourraient ne pas tout faire pour me sauver la vie. »
FAUX - Les médecins responsables d’une personne nécessitant des soins ont comme principale préoccupation de la soigner et de chercher à lui sauver la vie. Les spécialistes du don interviennent seulement lorsque toutes les tentatives pour sauver la vie des patients ont échoué et que le consentement au don d’organes et de tissus a été confirmé.
Mythe no 3 : « Si je dis oui au don d’organes, on va prélever mes organes alors que je ne serai pas encore mort(e). »
FAUX - Le prélèvement ne peut être effectué avant que le décès du donneur n'ait été constaté par deux médecins qui ne participent ni au prélèvement ni à la transplantation (Code civil du Québec, article 45).
Mythe no 4 : « Mon état de santé, ma religion, mon origine ethnique ou mon orientation sexuelle m’empêche de devenir un donneur d’organes. »
FAUX - Au Québec, toute personne est susceptible de devenir un donneur à son décès. Les donneurs potentiels feront l’objet d’une évaluation d’admissibilité par l’équipe soignante et par Transplant Québec.
Mythe no 5 : « Il y a plein d’autres personnes qui peuvent faire un don d’organes à ma place. »
VRAI ET FAUX - À travers le monde, un peu plus de 1 décès sur 100 survenant à l’hôpital réunit les critères médicaux et légaux pour le don d'organes. Au Québec, ce sont un peu plus de 300 personnes par année si toutes les conditions sont réunies chaque fois. Pour que plus de personnes soient greffées, il faut que le don d’organes puisse se réaliser chaque fois que c’est possible, d’où l’importance de faire connaître son consentement de son vivant et de ne pas s’exclure, même si on est âgé ou pour toute autre raison.
Mythe no 6 : « Les organes sont attribués en fonction des efforts déployés par une personne. »
FAUX - Transplant Québec gère la liste d’attente unique de toutes les personnes en attente d’une transplantation d’organes au Québec. Il coordonne le processus de don d’organes et assure l’équité d’attribution des organes selon des critères d’attribution qui sont définis de manière objective sur la base de données scientifiques. Ces critères objectifs sont établis par des comités médicaux spécifiques à chacun des organes à partir de consensus établis par la communauté médicale, et s’appuient sur des principes d’équité et d’efficacité. Ils sont notamment établis en fonction de la compatibilité sanguine et tissulaire et de la condition médicale de la personne, selon le statut clinique du plus urgent au moins urgent. Des critères spécifiques s’appliquent à chaque organe. Un organe n’est pas attribué pour des questions de mérite, tels les efforts déployés par une personne.
Mythe no 7 : « Une transplantation rénale, ça coûte très cher au système de santé. »
FAUX - Le don d’organes peut engendrer des économies substantielles pour le système de santé. Par exemple, l’hémodialyse pour les personnes en attente d’une greffe rénale coûte environ entre 60 000 $ et 80 000 $ annuellement, par patient. En comparaison, les économies récurrentes nettes qu’engendre une greffe de rein se situent entre 40 000 $ et 53 000 $ par année, selon qu'on considère ou non les frais associés aux médicaments antirejet et les suivis médicaux. Sur 10 ans, ce sont plus de 100 000 000 $ d’économies récurrentes annuellement.
Source : Transplant Québec, mars 2022
Pour en savoir davantage sur le don d’organes, consultez la rubrique Foire aux questions (FAQ) sur la page d’accueil du site web de Transplant Québec.