Hommage à Mme Rose-Aimée Francoeur-Mask, centenaire
C’est avec enthousiasme que la Ville de Malartic désire souligner le centième anniversaire de Mme Rose-Aimée Francoeur-Mask. Pour l’occasion, le maire est allé à sa rencontre afin de lui remettre une plaque honorifique et une gerbe de fleurs. Un hommage a été composé par Diane Fréchette et Carole Mask, relatant la vie de la centenaire, puis une motion de félicitations a été présentée lors de la séance du conseil du 9 avril.
Le 10 avril 1924, à la Sarre en Abitibi-Ouest, la famille de Bruno Francoeur et d’Aldéa Perreault accueille un nouvel enfant, une petite fille qui sera baptisée le même jour sous le nom de Marie, Yvonne, Rose-Aimée.
En 1933, la famille déménage à St-Janvier-de-Chazel puis Bruno, intéressé par le boom minier, redéménage sa famille dans le petit village de squatters de Roc d’Or en 1939, où Bruno travaillera comme menuisier dans une manufacture de portes et fenêtres.
La vie est dure, après avoir fréquenté l’école Renaud où elle devait se rendre soit à pied, soit dans le traineau de M. Sauvageau sur une distance de plusieurs milles, elle travaille au Château Malartic au service des chambres pour ensuite travailler à la résidence privée de la famille Authier.
En 1943, suite au décret du gouvernement de faire disparaître le village de Roc d'Or, la maison familiale est déménagée sur la rue De La Paix à Malartic, elle se souvient surtout de la réaction de sa chatte face au déménagement comme elle le raconte en 2019 à Alexandre Faucher dans une entrevue à Histoire de chez-nous : La sombre destinée d'un village minier, Roc d’Or la mal-aimée.
Puis, un jour par pur hasard en partageant un taxi, elle fait la connaissance de son futur époux, un Ontarien anglophone, venu travailler à la mine GoldFields, elle le fréquente pendant environ 1 an et c’est en juin 1945 qu’elle unit sa destinée à Philip Mask et au fil du temps, la famille s’agrandit de 4 enfants, Patrick, Doris, Donald et Linda.
En 1956, les époux Mask acquièrent un terrain au lac Mourier et y construisent un chalet. Rose-Aimée adore y passer ses étés avec sa famille, la pêche et la plage deviennent son havre de paix. Sa famille est sa plus grande richesse, elle s’en occupe à plein temps comme la plupart des femmes de son temps et pratique la couture avec des doigts de fée. Très discrète, résiliente et courageuse, elle surmonte ses 2 plus grandes épreuves, le décès de son époux en 1975 et celui de sa fille Doris en 2007.
Elle fait plusieurs voyages avec sa complice, sa sœur Cécile, en visitant tout le Canada et les États-Unis. Et après avoir vécu 70 ans dans sa maison de la rue Laurier, elle la vend en 2017 à la minière Osisko et s'en va demeurer à Place des Argousiers, elle aime cet endroit et s'y sent bien.
Mais en février dernier, une mauvaise chute dans son appartement l'amène à l'hôpital où on découvre une fracture de la hanche, opérée le lendemain au CH Amos, elle tente maintenant de regagner son autonomie. Elle a tout de même toute sa mémoire et elle veut continuer de vivre.
Actuellement, la famille de Mme Francoeur-Mask compte 9 petits-enfants, 18 arrière-petits-enfants et 4 ½ arrière-arrière-petits-enfants.