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13 février 2024

Hommage à Fernand Therrien, centenaire

C’est avec fierté que la Ville de Malartic désire reconnaître l’implication et le dévouement de M. Fernand Therrien dans le développement et la dynamisation de la Ville de Malartic, à l’occasion de la célébration de son centième anniversaire. Pour l’occasion, une célébration a été réalisée en marge du conseil de ville du 13 février dernier, réunissant la famille et les amis de M. Therrien. Lors de cet évènement mémorable et rassembleur, une plaque honorifique a été remise au centenaire qui a pu signer le livre d’or de la Ville.

Né le 13 février 1924 à St-Cyrille de Wendover dans les Cantons de l’Est, Fernand Therrien a étudié en commerce à l’Université d’Ottawa avant d’être engagé par la Banque Canadienne Impériale de Commerce, pour qui il a travaillé plus de cinq ans. En février 1945, dans le cadre de cet emploi, Fernand est appelé à faire un remplacement de trois semaines à la Banque Impériale de Commerce de Malartic. Âgé de 21 ans à cette époque, il croyait n’être que de passage, alors qu’il fut séduit par le dynamisme et le jeune âge des gens qui s’établissaient et qui souhaitaient développer la ville de Malartic : « C’était un monde de jeunes gens qui voulaient réussir dans la vie et bâtir une ville ensemble, tout était à faire, c’était stimulant et facile de se faire des amis ».

Après le premier hiver, Fernand Therrien avait envoyé une carte postale à sa mère, d’une tempête de neige mémorable montrant Malartic sous la neige. Il y écrivait qu’il n’y resterait pas longtemps, puisqu’il y avait beaucoup trop de neige! Au cours des années, sa famille l’a taquiné lorsqu’il allait les visiter, en ressortant cette carte : Il n’a jamais quitté Malartic.

Les liens sociaux forts que les citoyens de Malartic entretenaient les uns avec les autres, sans égard aux différences telles que la culture ou la classe sociale, faisaient la force de la communauté selon M. Therrien qui la décrit ainsi : « Il y avait des gens de plusieurs nationalités, qui venaient d’un peu partout dans le monde, et de partout au Canada. De diverses religions et ethnies, tous travaillaient ensemble. Le docteur allait à la pêche avec le mineur, le gérant de banque avec l’ouvrier, on construisait une ville en équipe. Les classes sociales n’existaient pas ».

M. Therrien se souvient des « fêtes du mineur », organisées par les mines chaque 1er juillet, vers la fin des années 40. Lors de cette journée de congé, toutes sortes de concours d’habiletés étaient organisés au parc Rotary. Il a, entre autres, participé à des courses à pied autour du terrain de baseball auxquelles il participait avec ses souliers de course d’université. Il arrivait même à gagner.

Séduit par la ville, il s’y est installé tranquillement, occupant quatre emplois simultanément à un certain moment pour arriver à la fin du mois. Il était caissier à la banque, livreur à bicyclette pour un notaire, emballeur à l’épicerie, puis finissait sa journée à la billetterie du cinéma. Il continua de travailler pour la Banque jusqu’en 1947, où il entreprit de faire de l’assurance-vie son principal gagne-pain.

Il partagera son bureau, situé à cette époque au deuxième étage des Évaluations Norois, avec M. Jules Léger, courtier en assurances générales. Il y travaillait le jour, puis convertissait le bureau en une petite chambre où il dormait la nuit. En 1948, ils achetèrent ensemble le bureau d’assurance Bécotte Et King qui avait fait faillite. Par la suite, en 1955, les deux assureurs ont déménagé leurs assises au deuxième étage de la Mercerie Carl, et en 1963, ils construisaient leur bureau au 736 de la rue Royale, occupé aujourd’hui par la papeterie et le notaire. C’est en 1964 que Léger & Therrien Assurances générales voit le jour.

Le premier bureau de M. Therrien
M. Therrien devant son bureau

En ce qui a trait à sa vie personnelle, en 1948, Fernand Therrien s’est marié avec Joan St-Jean, originaire de Cochrane, dont il avait fait connaissance en 1945. De cette union naquirent quatre enfants, Marc, Guy, Lise et Diane. Le couple Therrien perdit par la suite ses deux fils.

Mme Joan St-Jean, son épouse

Fernand Therrien a participé dans sa communauté en s’impliquant dans toutes les sphères d’une ville qui grandissait. Du côté de ses implications sociales, il a fait partie pendant plus de 20 ans du club Richelieu, et a aussi occupé le poste de gouverneur régional de cette association pendant deux ans. Il fut de plus très actif à la Chambre de commerce junior et senior.

En finance, il a créé le groupe Malartic finance, composé de 10 hommes d’affaires de Malartic. Ce groupe a permis la construction de résidences abordables, dont celles de la rue Renaud, qui sont toujours présentes à ce jour, ainsi que du Motel Le filon d’Or. L’objectif était de garder les gens à Malartic.

En éducation, Fernand a siégé comme commissaire d’école pendant 10 ans et a remplacé le directeur de la commission scolaire lorsqu’il s’absentait.

Étant un grand sportif, il a été naturel pour M. Therrien de s’impliquer dans les sports à Malartic. Il inaugura le premier centre de tennis, près de l’ancienne villa : « Les mines nous aidaient beaucoup pour partir nos projets, le sport aidait la communauté à s’amuser et à garder les gens ici ». Il a aussi développé le tennis compétitif au niveau régional, action pour laquelle l’association régionale de tennis lui a remis une plaque de remerciement il y a quelques années déjà. Il fut d’ailleurs engagé dès le départ dans la création du club de golf de Malartic, dans le développement du curling et du hockey junior ainsi que dans la construction de l’aréna. Dans tous ces sports, M. Therrien s’est impliqué en tant que joueur, entraîneur et président.

M. Therrien au premier terrain de tennis à Malartic
M. Therrien, entraineur d'une équipe de curling
M. Therrien se remémore lorsque l’équipe de hockey local, dont il faisait partie, allait jouer à Senneterre en train avec une grande quantité de fans. Tous prenaient le train ensemble.

Après trente-quatre ans d’association, M. Jules Léger se retirait en décembre 1981. C’est en avril de la même année que M. Therrien fit appel à son gendre, Marc Bourcier, pour devenir vice-président de la compagnie. À 61 ans, M. Therrien passe le flambeau de sa compagnie à son gendre et son petit-fils qui l’ont maintenue quelques années.

Fernand Therrien a résidé à Malartic de 1945 à 1982 et réside depuis au Lac Malartic, sur le site de son chalet d’été depuis 1950, tout près de ce qu’il appelle encore « la plage municipale de Malartic ».

M. Therrien est décrit comme étant un homme droit, respectueux, sage et juste. Sa fille, Diane, témoigne du fait que la porte de la maison était toujours ouverte aux visiteurs : « Au cours de la vie, plusieurs sont revenus lui témoigner leur appréciation en le remerciant de ses conseils, de son écoute et de son appui, de ses réalisations dont tous ont profité. Il en a guidé plus d’un en affaires comme dans la vie! ».

M. Therrien au Restaurant Idéal
M. Therrien au Rossy
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